Alerte innovation : le peeling chimique superficiel, l’un des actes les plus pratiqués par les médecins esthétiques, s’invite dans nos salles de bains pour un usage à la maison. Et si on vous en disait plus ?

41% des Françaises ayant eu recours à la médecine esthétique ont commencé par un peeling professionnel superficiel pour retrouver une peau lisse, ferme et uniforme, un grain de peau resserré. Si le choix des peelings très superficiels en usage à la maison ne manque pas, rares sont les formules professionnelles utilisables à la maison. Le Dr Nicolas fait le point sur ces nouvelles formules de qualité professionnelle, plus sophistiquées et moins agressives.

A quoi sert un peeling professionnel superficiel ?

Le peeling est une technique médicale esthétique d’exfoliation cutanée, par laquelle la peau du visage (et/ou du cou et du décolleté) va se renouveler après avoir pelé.

« Les cellules mortes de surface qui brouillent le teint sont éliminées, le renouvellement cellulaire est stimulé. Le peeling a aussi des effets démontrés sur la production de néo-collagène et d’acide hyaluronique, ce qui améliore la densité de la peau. Certains acides vont même avoir une action directe sur la tyrosinase (pour diminuer les taches pigmentaires), ou encore sur les symptômes de l’acné (papules, comédons) en neutralisant la bactérie Propionibacterium acnes, responsable de l’acné » explique le Dr Nicolas.

Résultat : une peau plus lisse et plus jeune, sans imperfections, un teint lumineux.

Monoacide Vs Polyacides, quelle stratégie adopter ?

Les dermatologues choisissent très souvent une stratégie mono-acide, c’est-à-dire un seul acide, très concentré pour une efficacité maximum tout en diminuant le risque de réaction cutanée. Pourquoi ? « C’est assez logique, explique le Dr Nicolas. Plus vous appliquez des acides nombreux et différents sur la peau, plus vous l’exposez à des ingrédients et plus le risque de réaction inflammatoire est important. Or, s’il y a inflammation, le patient peut développer ce que l’on appelle une Hyperpigmentation Post-inflammatoire, c’est-à-dire une zone pigmentée souvent assez étendue, et malheureusement définitive.

La 2^ème raison concerne l’efficacité du peeling, pour une question de pH cible. Je m’explique : chaque acide a un pH cible, c’est-à-dire le pH qu’il faut atteindre pour que l’acide soit actif. Si la formule du peeling n’a pas le pH qui correspond au pH cible de l’acide, l’acide est inactif (et le peeling inefficace). Une stratégie mono-acide permet donc d’atteindre le pH cible et de s’assurer de l’efficacité du peeling, sans exposer la peau à trop d’ingrédients (pour une meilleure tolérance).

Et enfin, un dermatologue préfèrera souvent un peeling superficiel avec un seul acide très dosé, plutôt qu’un mélange de plusieurs acides faiblement dosés, avec de multiples pH cibles difficiles à respecter ».

Alors, quel acide choisir ?

L’Acide Glycolique, le chouchou des médecins esthétiques

La référence pour les dermatologues et les praticiens esthétiques reste l’Acide Glycolique. Pourquoi ? « Cet acide de fruits est assez magique car sa toute petite taille moléculaire va pénétrer profondément dans la peau pour non seulement traiter efficacement les rides, l’hyperpigmentation, mais aussi les imperfections et le teint terne. Autre qualité majeure : il convient à tous les types de peau, de la peau sèche à la peau grasse à tendance acnéique, ce qui n’est pas le cas de tous les acides ».

Sa concentration pour un peeling professionnel varie progressivement de 20% à 70% au cours des séances, selon l’épaisseur de la peau et sa sensibilité.

Pour que le peeling soit le plus efficace possible, on doit préparer l’épiderme avant, avec une solution Pre-Peel qui diminue progressivement le pH et qui retire tous les résidus de sébum sur la peau. « C’est indispensable explique le Dr Nicolas, car sinon, au niveau de la zone T, le sébum protège la peau de l’action de l’acide. Le peeling ne sera alors pas appliqué d’une façon uniforme sur la zone et l’efficacité en sera réduite. Et ce même si le visage du patient a été nettoyé au préalable ».

Les étapes du protocole en cabinet à absolument respecter sont donc :

Le soir :

1. Nettoyage (généralement avec une mousse antioxydante)
2. Solution Pre-Peel
3. Peeling
4. Neutralisation (avec de l’eau, idéalement minérale)
5. Hydratation/soin
6. Le matin, SPF 50 pour éviter les risques de pigmentation

Une nouvelle forme moléculaire d’Acide Glycolique permettrait une très haute concentration avec une application en toute sécurité à la maison.

Une nouvelle forme moléculaire d’Acide Glycolique permettrait une libération progressive de l’acide sur la peau pour une meilleure tolérance, même pour les peaux sensibles. Pour le Dr Nicolas, « c’est une vraie avancée car cette encapsulation moléculaire permettrait aux patients de faire des peelings très dosés en Acide Glycolique Encapsulé (jusqu’à 20%, ce qui est normalement un dosage professionnel), et ce en toute sécurité à la maison. Au niveau thérapeutique, le patient pourrait ainsi commencer le traitement avant un peeling professionnel, et l’appliquer entre les séances et après le peeling professionnel pour continuer son action. Les études scientifiques publiées prouvent que cela améliore l’efficacité et la tolérance du peeling professionnel, donc c’est très intéressant ».

Techniquement, comment ça marche ? On enrobe 1 molécule d’acide glycolique dans une sphère d’amidon qui va fondre petit à petit, libérant progressivement la molécule d’acide pour qu’elle pénètre dans les couches épidermiques. Toute la difficulté résidant bien sûr dans la maîtrise de l’infiniment petit, surtout que les molécules d’Acides Glycolique ont la plus petite taille moléculaire de tous les AHA.

Quel protocole dermatologique pour un peeling efficace et sûr à faire le soir à la maison ?

ADVANCED PEEL