62% des femmes souffrent de taches brunes et veulent trouver des solutions « qui fonctionnent vraiment ». Bonne nouvelle, les scientifiques viennent de découvrir une nouvelle molécule hyper prometteuse. Et si on en parlait ?

Que ce soit à cause de l’exposition aux UV, d’un médicament, d’un parfum ou simplement à cause d’une variation hormonale (adolescence, grossesse, pilule, traitement contre la ménopause), les taches d’hyperpigmentation nous touchent tous et peuvent vite nous gâcher la vie.

QU’EST CE QUI SE PASSE DANS MA PEAU ?

C’est une réaction en chaine, explique le Dr Nicolas B. : les UV, hormones, ou même parfois certains médicaments vont (sur)activer la tyrosinase, une enzyme impliquée dans la fabrication de la mélanine (sorte de pigment responsable du bronzage). La mélanine fabriquée en excès va ensuite être libérée de façon désorganisée par les mélanocytes jusqu’aux kératinocytes, à la surface de la peau, et créer ainsi la fameuse tache brune. 

Heureusement, la recherche avance pour proposer des solutions toujours plus efficaces !

UNE NOUVELLE MOLÉCULE FAIT DU BRUIT AU SEIN DE LA COMMUNAUTÉ SCIENTIFIQUE : L’ACIDE TRANEXAMIQUE

« Quand un dermatologue doit traiter l’hyperpigmentation, il se tourne souvent vers l’hydroquinone, une molécule extrêmement efficace mais qui a aussi beaucoup d’effets secondaires (allergies, eczéma et parfois même une dépigmentation totale irréversible). Le praticien doit alors trouver un équilibre assez complexe : être assez efficace, sans être trop agressif pour la peau, au risque de provoquer l'effet contraire de celui recherché, c’est à dire une hyperpigmentation post-inflammatoire.

Il peut alors se tourner vers d’autres molécules très bien tolérées et qui ont prouvé une efficacité comparable à celle de l’hydroquinone. La plus connue est la Niacinamide. Elle a fait l’objet de centaines de publications scientifiques car si elle est suffisamment dosée (au moins 5%), elle bloque très efficacement le transfert de la mélanine vers les kératinocytes.

Une toute nouvelle molécule intéresse particulièrement les scientifiques : l’Acide Tranexamique. Cette molécule est à la base un médicament oral utilisé depuis de nombreuses années pour ses propriétés coagulantes. Ses propriétés éclaircissantes sur les taches pigmentaires ont été découvertes récemment par des médecins et font l'objet d'un nombre croissant d'études scientifiques. Elles démontrent toutes que l’Acide Tranexamique est non seulement très bien toléré, mais qu’il a aussi une efficacité aussi forte que l’hydroquinone. Son action, tout au début du mécanisme de l’hyperpigmentation (en amont de la tyrosinase), la rend très complémentaire de la Niacinamide, qui agit plus en fin du processus en chaine de l’hyperpigmentation (sur le transfert de la mélanine vers la surface de la peau).

Selon le Dr Nicolas B., dermatologue spécialisé dans le vieillissement de la peau, c’est une découverte majeure dans le traitement des taches brunes car, associé à la Niacinamide hautement dosée, l’Acide Tranexamique va véritablement bloquer le processus d’hyperpigmentation pour des résultats visibles rapidement. Mais attention, ce nouveau traitement ne pourra être vraiment efficace que si le patient applique chaque matin un soin SPF 50 PA +++ qui protège des rayons UV (et de la lumière bleue).

1^er TRAITEMENT DE FOND : PRÉVENIR LES TACHES BRUNES AVEC DES ANTI-UV

Supprimer les stimuli déclencheurs de l’enzyme tyrosinase, responsable de la surfabrication de mélanine :

• Les UV: comme 90% des rayons UV traversent les nuages, il est indispensable d’appliquer chaque jour, même par temps couvert et pluvieux, un soin bouclier anti-UV SPF 50 PA +++. Attention, même l'exposition des mains au soleil derrière un pare-brise au volant d'une voiture suffit à déclencher une réaction !
• Les produits photosensibilisant comme le parfum, l’alcool, les antiseptiques, certaines huiles essentielles (bergamote, cèdre, citron vert, lavande, vanille) ou encore le kétoprofène dans certains gels anti-inflammatoires.
• La prise de certains médicaments par voie orale peut aussi donner lieu à des troubles pigmentaires sur toutes les parties du corps exposées au soleil : les antibiotiques, antidépresseurs, anti-acnéiques, ou la pilule contraceptive... une protection anti-UV maximale (SPF 50 PA ++) appliquée plusieurs fois par jour est alors indispensable.